Chaque fois, c’est pareil. Partir en voyage, c’est me lancer avec appréhension, angoisse et impatience dans l’inconnu. C’est connaître l’exaltation de la perte des repères, l’enthousiasme des nouvelles découvertes, et c’est surtout avoir l’impression qu’on m’offre un nouveau départ, un tableau blanc où je peux à nouveau tout écrire. J’ai beau savoir qu’il y a une par de vérité et une autre d’illusion, c’est ce sentiment qui prédomine. J’ai la sensation de grandir, d’occuper toute ma place.
La sensation des retours est la même que celle des descentes des sommets des montagnes vers la plaine. Comme si de grande, je devais à nouveau rapetisser, me resserrer, me plier en 4 pour rentrer dans ma petite boîte. Et étouffer.
Position inconfortable s’il en est, transition douloureuse même si elle est indispensable.
Ce retour n’a pas failli à la règle. En plus du choc thermique (passer d’une moyenne de 0 à 26 degrés en une demi-journée a été pour le moins brutal), revenir d’Islande à la civilisation, c’est un peu comme quitter le milieu de l’océan pour se retrouver dans une mégapole.
A peu de choses près.
Heureusement, cette brutalité a été adoucie par les retrouvailles avec ma fille. Que j’ai serrée et embrassée à n’en plus pouvoir. Je crois que l’image d’elle assise tranquillement dans les escaliers, qui s’est levée d’un bond en me voyant, ne s’effacera pas de sitôt de ma rétine. Mes larmes ont giclé bien malgré moi et de façon totalement inattendue, mais que c’était bon.
Et puis la transition se fait plus en douceur. Nous profitons de 2 jours au bord du lac, au bord de mes montagnes. A déguster ce printemps, voire ce début d’été que nous n’avions pas encore eu et auquel nous prenons vite goût. Premières glaces, apéro sur la terrasse. L’idée du bonheur de ma fille, si simple, celui de déguster son sorbet fraise, pieds nus dans l’herbe fraîche à courir derrière les moineaux.
Apprécier ces lieux, en me disant que j’aime l’idée de pouvoir m’y ressourcer. C’est confortable d’y revenir en n’y voyant que les bons côtés, sans avoir à se préoccuper du quotidien et des impératifs. Nous prolongeons en famille cette fois un petit moment de douceur. Demain, nous reprenons la route pour notre nouveau pallier de décompression: les 3 derniers jours chez nous à retrouver nos marques, à retrouver miss L que nous n’avons pas vue depuis si longtemps.
Il sera toujours temps de penser à la rentrée après, elle est encore loin dites, hein?

Oh lala je suis à la bourre, tu es rentrée depuis.
J’espère qu’entre ça et les frayeurs médicales, tu arrives à profiter des jolis souvenirs quand même 🙂
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@Sacrip’Anne: rentrée depuis quoi? Et oui oui, heureusement qu’ils sont là les jolis souvenirs, justement ils nous aident à supporter le retour et les frayeurs médicales 🙂 Bisous toi! (c’est moi qui suis à la bourre sur tes articles et sur tous les blogs des copines d’ailleurs!)
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