Je blogue pas, mais je cuisine !

Non mais tu ne croyais pas que j’allais revenir avec un vrai gros sujet, hein? Déjà, j’ai dû fouiller pour retrouver mon url, je ne te parle même pas des mots de passe.
Oui j’ai oublié ces lieux, du moins ils me traversent de temps en temps l’esprit, quand un sujet se présente je me dis « tiens pourquoi pas ».
Et puis je ne te ferai pas la chanson du temps qui file, de l’impression d’être débordée dès le premier pied posé par terre, jusqu’au moment où tu éteins la lumière à une heure bien trop tardive. On sait tous ce que c’est, 2 gamins, un boulot, les aléas et les priorités. La mienne, ces temps, c’est le sport. J’ai un gros défi qui se profile dans 6 mois (non je ne veux pas compter plus), et j’ai un peu de mal malheureusement à tout cumuler.

Bref. Sinon je dois cuisiner. Pour 2 gamines, le soir principalement. On partage ça avec l’homme de la maison, mais le plus dur n’est pas la réalisation, on le sait tous, c’est de trouver les idées. Et ça tourne assez vite en boucle, quiche, pâtes, gratins, grosses salades, riz et légumes, etc. Pas de protéines le soir, je vous ferai peut-être d’ici 5 ou 10 ans un billet sur mon hallucination face à l’équilibre des repas de cantine, donc on compense comme on peut une fois à la maison (pis je ne vais pas faire l’hypocrite hein, ça m’arrange et pour le temps de cuisson, et pour le budget!)

Donc, je cherche des idées. Si tu en as, faciles, pas trop chères, consensuelles, fais-toi plaisir, je suis ouverte à toute forme de suggestions.
Et comme je suis une nana qui traîne un peu trop sur les réseaux sociaux, je n’ai donc pas pu passer à côté de ce fameux « one pot pasta« , annoncé comme la révolution des pâtes que tu manges paraît-il autrement.
Alors bon, je n’écris pas souvent, mais on se connaît quand même un peu hein, et tu sais bien que je suis Italienne, du moins en partie et quand ça m’arrange. Et j’avoue que la première fois que j’ai vu ce concept, mon sang rouge-blanc-vert n’a fait qu’un tour. Non mais quelle drôle d’idée, comment peut-on garantir la cuisson des pâtes, enfin bref ce sera sans moi.
J’ai vu des photos passer, et repasser. Plusieurs, différentes. Curieusement toujours avant cuisson, hein, c’est plus photogénique, jamais après. Avec des commentaires plutôt enthousiastes….Je restais perplexe, interrogative, ok c’est sympa de varier les goûts mais ça peut aussi se faire à part a priori…..

Sachez-le, en cuisine je suis plutôt snob. J’ai tendance à préférer me priver d’un aliment que j’aime plutôt que de prendre du rabais. Quand je fais un risotto, j’aime le faire bien: ça prend du temps, ça se remue en permanence, ce n’est pas du riz comme un autre. Et pareil, je suis de celles qui sentent la différence entre un basmati et un thaïlandais. N’appelez pas du gruyère un vulgaire emmental sans goût (ça c’est mon sang suisse), et oui, j’aime les pâtes de marque parce que ça tient mieux à la cuisson et que je le sens au goût. Ca fait grincer mon homme mais j’assume, et je tiens à préciser que nous n’avons pas les moyens de faire de la cuisine de luxe donc je compose comme je peux. Jusqu’ici, ça va.

Mais bon, sur ce coup j’ignore pourquoi, la curiosité a été la plus forte. Je me suis dit que j’allais tester, que j’allais me faire ma propre idée, pour pouvoir juger. Et hier, à la faveur d’un repas à préparer un peu rapidement avec plein d’enfants, j’y ai vu l’opportunité. J’ai choisi de faire la base donc, spaghettis-tomates cerises-oignon/ail-basilic. Et j’ai fidèlement suivi la recette.
Ah au début oui oui, c’était joli:

Comme je suis vraiment maso, en plus j’ai pris des photos pour les envoyer à ma famille, au départ je n’avais pas prévu de bloguer!

Je n’ai peut-être pas lu assez, pas bien suivi la recette, en fouillant rétrospectivement, certains disent « cuire à gros bouillons », d’autres « cuire à feu moyen » mais soyons honnêtes (enfin moi je vais l’être), au final ça sera peut-être moins collé, mais ça restera….immangeable. Pour moi. Je ne juge pas les autres, je peux y voir et y comprendre l’intérêt du tout en un, de la nouveauté. Mais si comme moi tu aimes les pâtes juste bien cuites, que tu fais la moue dès que tes spaghettis collent un peu et que tu ronchonnes si tu as laissé 1 minute de cuisson en trop, passe ton chemin, cette expérience n’est pas pour toi.
Donc oui, je te montre la photo « après »:

Ca peut encore faire illusion, mais pas de trop près….

Voilà. J’assume les railleries de ma famille qui ne s’est pas privée et du regard goguenard de mon homme qui a quand même voulu me rassurer en me disant « au moins il y a moins de vaisselle » (tip: même pas, ça colle tellement à la casserole que tu y passes de l’huile de coude parce que tu ne peux décemment pas faire ce coup à ton lave-vaisselle ) mais j’ai testé, j’ai jugé par moi-même. En le twittant ce matin, quelqu’un m’a dit « oh mais tu dis que la blogosphère entière aurait menti? » et ma réponse a été: « non, les autres aiment peut-être et grand bien leur fasse, moi et mon snobisme on trouve ça imbouffable et on va même en faire un billet de blog pour en rire » (bon je n’ai pas twitté ça, j’ai dit que je n’avais pas peur de la blogosphère et du coup je me suis dit qu’étant moi-même une part infinitésimale de la blogosphère, ben j’allais l’écrire publiquement. L’Acte de Bravoure.)

On se reparle dans 6 mois? 😉